L’anthologie des Imaginales 2021 explore de multiples frontières : celle dont on ne revient pas (« La Ville, ce soir-là », « Le Dernier Royaume »), celle qu’un feu dévorant abolit (« La Danse de Salia »), celle qui annonce la fin des explorations (« Comme un long hurlement d’acier aux frontières du réel »), ou encore celle qu’un empire replié sur lui-même interdit sous peine de mort (« Cieux d’artifice »).
Les frontières protègent parfois, au moins dans certains imaginaires, mais elles sont souvent prétextes à conflit (« Exodus », « Pépin et les tracas d’un roi ») ; des soldats s’y affrontent (« L’Éthique du guerrier »), des rebelles les transgressent (« La Main à quatre doigts »).
Périphérique parisien devenu ligne de démarcation (« Serrez à droite »), cité post-apo ouverte à tous les trafics (« Ulaanbaatar »), naissance à haut risque dans un monde contaminé (« Les Enfants prodigues »), ou guerre incertaine sur des planètes lointaines (« Les Frontières de pluie »), bienvenue dans le monde de demain !
Pourtant, même si l’anthologie des Imaginales reflète les angoisses du temps, la dernière nouvelle, « Coureur des bêtes », nous rappelle que nous avons le choix. Oui, il y a des alternatives !
Les auteurs : Raphaël Bardas, Paul Beorn, Charlotte Bousquet, Jean-Claude Dunyach, Estelle Faye, Johan Heliot, LoïcHenry, Ariel Holzl, Thibaud Latil-Nicolas, Sylvie Miller, Patrick Moran, Ketty Steward, Floriane Soulas, Rachel Tanner
Partenaire de longue date des Imaginales, Mnémos publie chaque année l’anthologie officielle du festival des mondes imaginaires d’Épinal.
Anthologiste, directrice de collection, rédactrice en chef de la revue Galaxies de 1996 à 2007 (ce qui lui a valu le Grand Prix de l’imaginaire en 2000), Stéphanie Nicot compte parmi les meilleurs spécialistes des littératures de l’imaginaire. Elle assure depuis sa création, en 2002 à Épinal, la direction artistique du festival Imaginales.
Collectif

Né en 1976, Raphaël Bardas a grandi près d’un moulin à vent. Passionné par les sports de combat et les jeux de rôle, il étudie le théâtre et la littérature puis devient professeur documentaliste tout en dirigeant son propre club de savate. Ses romans mettent en scène les (més) aventures hautes en couleur de doux rêveurs cabochards, fanfarons et querelleurs dans des histoires profondément attachantes, pleines de panache et de gouaille.

Amoureux des littératures de l’imaginaire, Paul Beorn a commencé par publier des nouvelles, mais c’est de la Fantasy que naissent ses romans. Après le cycle remarqué de La Pucelle de Diable-Vert publié aux Éditions Mnémos en 2010, avec ce nouveau roman il continue de tracer une voie originale et personnelle dans la Fantasy, loin des poncifs tolkienniens pour s’emparer enfin du folklore si riche du passé médiéval de notre pays.
Photo de Damdamdidilolo

Née en 1973, Charlotte Bousquet s’impose aujourd’hui comme une référence dans les littératures de l’imaginaire. Elle est devenue en quelques années une auteure majeure de la Fantasy francophone. Avec plus de 20 romans, elle a été remarquée pour sa plume incisive et engagée. Son approche de la Dark Fantasy lui a valu plusieurs reconnaissances pour ce cycle de L’Archipel des Numinées : prix des Imaginales 2011 et prix Elbakin 2010 pour Cytheriae.
Photo d’Yves Tennevin

Johan Heliot, né en 1970, est l’auteur plus de trente-cinq romans, tant pour le jeune public que pour les adultes. Six d’entre eux figurent au catalogue des éditions Mnémos, son premier éditeur, dont La Lune seule le sait, qui a donné, à l’aube du nouveau millénaire, le coup d’envoi du steampunk à la française. Considéré comme l’un des écrivains les plus talentueux de l’imaginaire francophone, son écriture lumineuse et son inventivité ont été saluées par la critique (prix Rosny Aîné 2001, prix Masterton 2003, prix Bob Morane 2005, meilleur roman français).
Photo © Ji-Elle

Né en 1985, Thibaud Latil-Nicolas a eu la chance de grandir dans une maison aux murs recouverts de livres. Très tôt, il met un point d’honneur à épuiser les romans soigneusement amassés là par son grand-père et sa mère. C’est ainsi qu’il développe un goût prononcé pour l’Histoire en découvrant la littérature des tranchées, les mémoires du capitaine Coignet et les récits de Pierre Clostermann. Jusqu’à ce qu’un jour, il découvre de vieux exemplaires de récits imaginaires comme Michel Strogoff, le Cycle de Tschaï et le Hobbit. Un nouveau monde s’ouvre alors à lui et il se décidera enfin à fusionner ces différentes influences en se livrant à l’exercice de la plume.

Né à Londres, il a grandi entre la Grande-Bretagne, Hong Kong, la Californie et la France, et vit maintenant entre Aix en Provence et Québec. Il a gardé de ses pérégrinations de jeunesse un goût pour les voyages et pour les interférences culturelles. Il est universitaire et spécialiste de littérature médiévale : ses recherches portent sur l’imaginaire arthurien, les univers de fiction et l’écriture cyclique. Ses influences littéraires sont diverses, allant de Michael Moorcock à William Gibson, en passant par Dashiell Hammett ou Thomas Pynchon.

Ketty Steward est l’autrice de plusieurs ouvrages publiés depuis 2003, parmi lesquels Noir sur Blanc (2012) et Confessions d’une séancière (2018). Mue par la quête du mot juste, elle privilégie la forme courte et signe une cinquantaine de contes et de nouvelles (La Volte) ainsi qu’une pièce radiophonique diffusée sur France Culture. Elle anime des ateliers d’écriture auprès de publics variés et préside le Réseau Université de la Pluralité, une association internationale qui s’intéresse aux imaginaires alternatifs du futur. Diplômée en mathématiques, en sciences du travail, en secourisme et en psychologie, elle s’inspire aussi, largement, de son expérience dans l’éducation et de sa passion pour la cuisine.
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