Dans le vaste paysage de la fantasy francophone, Mathieu Gaborit occupe une place à la fois singulière et incontournable. Auteur passionné, conteur habile et architecte d’univers empreints d’un onirisme rare, il captive depuis des années un lectorat fidèle et curieux. Si ses mondes ne vous ont pas encore ouvert leurs portes, voici trois raisons de vous laisser envoûter par l’édition collector anniversaire de l’intégrale des Crépusculaires !
C’est en 1995 que Gaborit fait son entrée dans le roman avec Souffre-jour, premier volume des Royaumes crépusculaires. Sombre et baroque, ce roman de fantasy l’impose d’emblée comme l’un des auteurs les plus novateurs du genre. Avec les Crépusculaires, Mathieu Gaborit ne se contente pas d’inventer des histoires : il révolutionne la littérature de l’imaginaire, forgeant un univers à la fois original et élégant, où chaque détail, chaque créature et chaque territoire déploie sa propre logique, comme autant de notes dans une symphonie fantastique.
Entre ombre et lumière : l’enchantement des Crépusculaires
Son style, ciselé et souvent lyrique, tisse une atmosphère unique qui saisit le lecteur dès les premières pages. La narration, d’une finesse presque palpable, transforme la lecture en une expérience sensorielle et intellectuelle, où l’on déambule à la fois dans des paysages fantastiques et dans les replis de l’âme humaine.
Mais au-delà de la beauté de sa plume et de son onirisme, Gaborit sait sonder les âmes. Ses protagonistes, souvent ambigus et marqués par des fêlures intimes, demeurent profondément humains, touchants, même au cœur de mondes étranges et impitoyables. Par cette humanité persistante, ses récits dépassent la simple aventure fantastique pour atteindre l’universel, offrant au lecteur un miroir de ses propres rêves, de ses propres tourments, et de son émerveillement.
Lire Les Crépusculaires, c’est franchir le seuil d’un monde où la poésie se fait matière, où la lumière et l’ombre s’entrelacent dans un ballet de mots et de songes. C’est entendre battre le cœur d’un univers baroque et sensible, où chaque phrase semble sculptée dans l’éther. Chez Mathieu Gaborit, la fantasy devient un art total, une alchimie du verbe et du rêve, où le merveilleux côtoie la mélancolie, et où la beauté naît de la fragilité même des êtres et des mondes.
Avec cette intégrale anniversaire, on redécouvre non seulement une œuvre fondatrice de la fantasy française, mais aussi une invitation à l’évasion, à la contemplation et à l’émerveillement. Les Crépusculaires demeurent un chant suspendu entre le visible et l’invisible, une traversée poétique du crépuscule vers la lumière, là où commence, peut-être, la véritable magie de la littérature.




