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La Voie de l’Oré, Le Maître de l’anarchie, les secrets d’écriture de Marie Fabre

Le premier volet de La Voie de l’Oré, Le Maître de l’anarchie, sort le 22 janvier prochain dans notre collection Naos !
Et pour patienter, on vous invite d’ores et déjà à découvrir l’univers mystérieux et palpitant de Marie Fabre.

Quelle a été l’idée à l’origine de ce récit ? Comment cette aventure a-t-elle débuté ?

Les toutes premières idées sont arrivées en septembre 2022 et c’est après un mois de préparation que je me suis lancée dans l’écriture tellement l’histoire m’a embarquée. Pour l’anecdote, la toute première scène que j’ai eue en tête était une scène du tome 2, entre deux personnages qui se faisaient face et s’affrontaient pour des conflits d’idéaux, malgré un lien fort qui les unissait. J’ai vite compris que ce serait un récit de désillusions, avec des conflits moraux et de l’amour impossible. Il ne m’en a pas fallu plus.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur son intrigue ? Comment définiriez-vous votre univers ?

Ce premier tome s’orchestre autour d’une grosse enquête : la traque d’un tueur en série et celle d’un médecin anonyme. On y suit un jeune journaliste qui est déterminé à les retrouver tous les deux, alors que sa ville est en plein évolution grâce à des progrès scientifiques majeurs. L’univers reprend de grandes inspirations historiques de notre propre XIXème siècle, notamment la révolution industrielle à Londres. C’est un monde qui bouge et qui évolue vite, où les personnages doivent trouver leur place sans se perdre dans ces grands bouleversements de société.

Dans ce premier tome, on suit le parcours de trois personnages aux caractères bien trempés. Qui sont-ils ? Comment les avez-vous créés ?

Hatcher est le personnage central de ce premier tome. Viennent ensuite Agnès et Willem, qui prendront plus de place dans la suite. Tous les trois sont des jeunes adultes promis respectivement à de grandes carrières : Hatcher en tant que journaliste, Agnès chanteuse d’opéra et Willem scientifique de renom.

Quand une idée de roman me vient en tête, elle est toujours portée par ses personnages. Donc tous les trois se sont très vite imposés à moi et je les ai suivis sans poser de questions. Je leur ai fait confiance pour me faire voyager dans leur univers et je me suis attachée à eux petit à petit, certains plus vite que d’autres. Hatcher est celui qui m’a le plus surprise, il cachait bien son jeu au début mais il a fini par se révéler.

Un métal aux propriétés hors du commun, une double enquête sur fond de révolte… Vos héros vont être confrontés à de nombreux dangers !
Avec ce roman, aviez-vous envie de traiter de thématiques qui vous tiennent à cœur ou était-ce simplement pour le plaisir de partager une belle aventure ?

Au début, j’ai vraiment laissé les personnages m’embarquer. C’est grâce à leur vision que j’ai appréhendé leur univers, leurs problématiques, les thèmes et tout ce qui allait composer le roman. J’ai dû faire un travail de recherche et de worldbuilding pour me les approprier, notamment ce qui concerne la science et la politique. Au bout du compte, il y a des thématiques et des sujets importants pour moi qui sont portés par les personnages et c’est ce qui m’a permis de mieux me connecter à eux pour retranscrire leur histoire au mieux. J’ai vraiment à cœur de partager leur récit à eux, indépendamment de mes goûts et revendications personnelles, même si tout n’est pas dissociable.

Avez-vous eu des sources d’inspiration en particulier ?

Je consomme des séries policières et d’enquêtes depuis bien dix ans, je pense que ça a joué. J’aime les histoires avec du mystère, qui savent tenir en haleine. Je suis aussi une grande fan du lore existant autour de Sherlock Holmes. Celui de Jack l’Éventreur aussi. D’autres œuvres s’y sont mêlées comme la série Arcane ou le manga Les Mémoires de Vanitas.

Sinon, il y a surtout deux grosses inspirations historiques, des événements survenus au XIXème siècle : la découverte de la radioactivité de l’uranium, et le scandale de l’arsenic utilisé comme colorant vert – sur les textiles notamment – ayant causé de nombreux empoisonnements graves.

Si La Voie de l’Oré devait être porté à l’écran, qui imaginez-vous dans les rôles principaux ?

Oh c’est si dur comme question…
Pourquoi pas Florence Pugh pour Agnès. Il y a une version blonde de Frederic Balonier que je pourrais imaginer en Willem… Mais honnêtement si un.e réalisteur.ice souhaite adapter le roman, c’est avec grand plaisir que je lui cède mes droits ET que je lui laisse le choix du cast.

Trois mots pour la fin ?

Enquête, révolte, justice

Marie Fabre

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