Dès aujourd’hui, retrouvez en librairie Hors Caste, le nouveau roman de Marge Nantel, un récit de dark fantasy aux personnages incroyables et touchants qui vous plongera au cœur d’une quête emplie de dangers et de magie !
Hors Caste, votre nouveau roman, paraît prochainement aux éditions Mnémos. Comment est-il né ?
Il est né d’autres romans (qui auront peut-être une vie publique un jour) et qui mettaient déjà Ténèbres en scène, même s’il apparaissait surtout en toile de fond. J’ai eu envie, au départ, de m’attarder sur ce personnage, qui avait plus à dire que le rôle surpuissant qu’il avait endossé jusque là.
De quoi cela parle-t-il ? Pouvez-vous nous en dire quelques mots ?
Suèhl, sans caste car sans magie va rencontrer Ténèbres, qui est tellement puissant qu’il est dessus de toute caste. Leur situation, marginale, chacun à leur façon, va les inciter à s’immiscer dans les zones d’ombres qui planent autour de la mort du prince du clan auquel appartient Suèhl. Au fil de l’aventure, ils vont certes mener l’enquête qui les rapproche, mais aussi découvrir chacun la culture de l’autre, des cultures presque opposées et apprendre à composer avec… apprendre aussi qu’ils sont, de plusieurs façon, en dehors des lignes.
Après la troupe de convoyeurs haute en couleur de Code Ardant, vous campez à nouveau des personnages puissants mais également touchants. Comment les avez-vous créé ? Aviez-vous une idée bien précise de vos deux héros ou se sont-ils construit au fil de l’écriture ?
Ténèbres existe depuis longtemps, il était déjà très construit quand j’ai commencé à écrire cette histoire. Je savais parfaitement où étaient les forces et les failles. Suèhl s’est davantage dévoilé au cours de l’écriture (il n’était pas censé ronronner). J’ai découvert sur le tard qu’il aimait lire… et qu’il était nul avec un marteau entre les mains. Je savais à peu près où ils allaient mais, comme souvent, c’est en effet en écrivant leurs intéractions que leur relation s’est révélée, avec ses nuances.
Il me semble que vous aviez dit, par le passé, que les personnages en S étaient souvent vos préférés. Est-ce le cas avec Suèhl ou l’aimez-vous à égalité Ténèbres ?
En fait, ce ne sont pas tant mes persos préférés qui ont des noms en S que mes héros les plus sympathiques. Souvent, mes gars en S sont solides, font preuve d’une bonne empathie et ils sont fiables (… même un certain Suri).
Je les aime beaucoup parce qu’ils ont des personnalités pas compliquées et ce sont des types bien.
Mais j’aime beaucoup beaucoup Ténèbres. Une preuve simple : il s’en prend plein la tête. (je suis une méchante autrice avec mes préférés) O:)
Comme dans Code Ardant, vos protagonistes sont à la marge. Est-ce quelque chose qui vous tient à coeur ? Qu’avez-vous envie de dire, d’aborder avec de tels personnages ?
Ce n’est pas vraiment que cela me tient à coeur, mais dans ces romans, cela s’est imposé. En fait, les situations dans lesquelles ils se trouvent sont aussi à la marge, extrêmes. Un protagoniste dans le rang serait-il vraiment en mesure d’y survivre ? À situation exceptionnelle, personnages exceptionnels.
Mais si dans Code Ardant, mes marginaux avaient plutôt la figure « positive » de l’aventurier (ils se sont mis eux-mêmes dans une situation à la marge en devenant convoyeurs), dans Hors Caste, ils ne racontent pas la même chose. On les a mis à la marge. Le fait d’écrire dans la sphère de l’imaginaire me donne plus de champ, pour aborder des concepts que je ne comprends pas, comme, ici, les formes de violence, de cruauté et de sadisme qui régissent les sociétés dont il est question. Les personnages qui en sont l’incarnation ou (ici), plutôt les victimes sortent forcément un peu des sentiers battus.
Avez-vous eu des sources d’inspiration en particulier ?
Ténèbres et son « look » trouvent leur genèse dans Angel Sanctuary. Pour le reste, ma foi, je ne sais pas trop. Suèhl est le fruit d’un processus plus long, duquel les Sauros sont nés les premiers (et je ne sais vraiment pas pourquoi il s’est mis à ronronner…)
Et si… Hors Caste devait être porté à l’écran, qui imaginez-vous dans les rôles de Suèhl et Ténèbres ?
Mm… durdur. À cet instant, il n’y a aucun acteur actuel qui me vient. Ceux que j’ai en tête sont un peu trop vieux ! Et Ténèbres est trop né d’un manga pour que je le vois vraiment sous des traits humains.
Le casting sera difficile !
Trois mots pour la fin ?
Très bonne lecture !
