Éditeur d’imaginaires depuis 30 ans

En février, partez à la découverte du Chant des épines, la trilogie ensorcelante d’Adrien Tomas où tout commence pour l’univers de La Geste du Sixième Royaume !

Le 19 février, plongez au cœur du Chant des épines d’Adrien Tomas, une fresque à la fois sombre et lumineuse dans le lointain passé de son monde extraordinaire des Six Royaumes, dans une intégrale collector anniversaire à l’occasion des 30 ans des éditions Mnémos en 2025 !

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur celle-ci ?

Elle est magnifique ! La couverture est une carte précédemment créée par Dogan Oztel pour le roman illustré des Six Royaumes, et rend très bien ainsi.

C’est un vrai plaisir de voir ces textes rassemblés en un seul volume, d’autant qu’à l’origine, il ne devait s’agir que d’un texte unique : c’est en voyant la quantité de choses à raconter que la décision a été prise d’en faire finalement une trilogie. Cela m’a demandé quelques adaptations d’écriture, mais permis de beaucoup m’amuser avec les cliffhangers, notamment à la fin du second tome…

Avec le recul, presque 10 ans après la sortie du 1er volet, quel regard portez-vous sur cette trilogie ?

Pour être franc, j’ai déjà changé quelques éléments depuis la première sortie du texte. Il y a quelques années, Mnémos avait déjà créé une intégrale en numérique et j’ai profité de l’occasion pour atténuer quelques scènes trop violentes et graphiques qui n’apportaient pas grand-chose, et intégré un mini-système d’avertissement de contenu sur certaines scènes restantes, notamment dans le premier tome. Ces corrections sont toujours présentes dans cette version collector.

Je n’irai jamais jusqu’à dire que c’est très bien comme ça : on évolue toujours en tant qu’auteur et personne après l’écriture d’un texte, qui lui reste figé. Le risque est qu’on puisse réaliser, parfois des années plus tard, que ce qu’on a écrit à un moment X s’avère finalement une erreur, ou blessant, ou cliché, ou autre. 90% du temps, j’ai tendance à le laisser quand même, comme une sorte de « témoignage » de ce qui était vu comme normal à l’époque. Les 10% restants, je n’ai rien contre le fait d’amender un peu le texte, notamment pour éviter de blesser certains de mes lecteurs.rices.

Mais pour répondre à la question : actuellement, avec ces corrections intégrées, je suis tout à fait satisfait !

Peuplé de nombreux personnages aux caractères bien trempés, attachants et ambigus, cette trilogie a-t-elle été difficile à écrire ? Vos héros ont-ils suivis la route que vous leurs aviez tracé ou vous ont-ils surpris ?

Elle a été compliquée à écrire pour plusieurs raisons. D’abord personnelle : l’écriture des deux premiers tomes s’est faite alors que je jonglais encore entre deux métiers, écrivain et zoologue, tandis que j’ai écrit le troisième alors que je venais de me lancer comme écrivain professionnel. C’était une période de ma vie assez agitée…

Et ensuite, parce que mes personnages avaient en effet énormément de caractère, et qu’à de nombreuses reprises, les plans que j’avais pour eux ont changé parce qu’ils ne correspondaient plus du tout à leur personnalité, qui s’est révélée au fur et à mesure de l’écriture. Leur faire suivre un chemin proche de ce que j’avais initialement prévu n’a pas été de tout repos… (Oui, Merisia, c’est de toi dont je parle).

Avez-vous une anecdote d’écriture à nous partager ?

Le maître-bûcheron, Mauraz, présent dans le premier tome, est directement inspiré de Maurice, le grand-père d’un ami. Maurice m’a emmené marquer et couper du bois dans les Alpes pendant la rédaction du tome 1, à un moment où j’avais grandement besoin de respirer. C’est très rare que j’intègre dans mes romans des personnages 100% empruntés à la vie réelle, mais celui-ci est un contre exemple. Après tout, il l’a bien mérité.

Et si… Le Chant des épines était porté à l’écran, qui imagineriez-vous dans les rôles principaux ?

Chloë Grace Moretz pour Merisia (à l’époque en tout cas, maintenant elle est peut-être un poil trop âgée pour jouer une ado de 16 ans ?).
Kit Connor pour Ysemir.
Et Willem Dafoe pour la Locuste.
Pour les autres, j’avoue ne pas y avoir trop réfléchi.

Avez-vous d’autres histoires dans l’univers du Sixième Royaume que vous aimeriez écrire ?

J’ai encore dans un recoin de ma tête une histoire autour du Chevalier Noir, un compagnon de Llir d’avant les événements de la Geste, qui raconterait comment il est devenu un des huit Immortels… Un jour, peut-être ?

Trois mots pour la fin ?

L’intégrale est magnifique.

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